Marquant l’entrée sud de la rade de Brest, la presqu’île de Crozon a été, pendant des siècles, une cible particulièrement exposée aux envahisseurs. Depuis la Préhistoire, des fortifications s’y sont donc développées, dont certaines portent la fameuse empreinte de Vauban. Seize sites forment aujourd’hui la Route des Fortifications.
Plusieurs siècles d’histoire militaire sur la Presqu’île de Crozon
Au fil du temps et des conflits, ces fortifications se sont étendues à l’ensemble des lieux où l’ennemi pouvait débarquer. Elles vous mèneront donc d’un bout à l’autre de la presqu’île ! La plus ancienne d’entre elles est l’éperon barré de Lostmarc’h, constitué de deux buttes entourées par la mer et datant de la Préhistoire. La motte féodale de Rozan et l’enceinte fortifiée de l’ancienne abbaye de Landévennec ont quant à elles été construites au Moyen-âge. Toutes sont situées sur des promontoires en bord de mer car ici, la menace est toujours venue des flots !
La presqu’île de Crozon, marquée par l’empreinte de Vauban
Sur la presqu’île de Crozon, le 17ème siècle a été, comme dans beaucoup de villes bretonnes, marqué par le travail de Vauban, qui fut chargé par Louis XIV de défendre l’accès à la rade de Brest en construisant des fortifications le long des côtes du goulet. Achevée en 1696, la Tour Vauban, située à Camaret, a ainsi joué pendant longtemps un rôle déterminant dans la défense de la rade. Elle est aujourd’hui inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. A découvrir également : les fortifications terrestres apparues aux 18ème et 19ème siècles, qui barraient notamment en soirée l’accès à la presqu’île de Roscanvel, ainsi que les fortifications enterrées telles que les batteries de Kerbonn qui ont, au 20ème siècle, rendu la défense invisible.
Prêt à vous lancer sur la Route des Fortifications ? Ne manquez pas cette passionnante épopée dans l’histoire militaire de la presqu’île de Crozon, lieu stratégique où est aujourd’hui établie la base des sous-marins nucléaires français.